Année 2024

 

 NOEL 2023

 St Jean 3,14-21 Mars 2024

 St Jean 17,11-21 Mai 2024

 Marc 10, 17-27 Octobre 2024

Dieu nouveau venu Noel 2024

 Matthieu 2,1-12  Epiphanie

St Marc 16, 1-8 Pâques 2024

Pentecote Mai 2024

 Matthieu 5, 1-12a - Toussaint 2024

 

St Jean 1,35-42  Janvier 2024

St Luc 24,36-49 Avril 2024

Saint Marc 3, 20-35 juin 2024

 Marc 12, 41-44 ; 13, 1-3a Novembre 2024

 

 St Marc 1,40-45   Fevrier 2024

Ascension 9 mai  2024

 Marc 7, 31-37  Septembre 2024

 Luc, 3,1-6   Avent 2024

 

 

 

Pentecôte : 19 mai 2024

Actes des Apôtres 2, 1-11

Quand se remplissait le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Et soudain il arriva du ciel un bruit comme porté par un violent coup de vent : il remplit toute la maison où ils étaient assis.

Et leur apparurent des langues partagées ,comme un feu, et il s'en posa sur chacun d'eux. Ils furent tous remplis d'Esprit Saint et ils commencèrent à parler d'autres langues, comme l'Esprit leur donnait de prononcer.

Or, à Jérusalem, résidaient des Juifs, hommes pieux, venus de toutes les nations qui sont sous le ciel. Cette voix s'étant produite, la foule se rassembla et était en pleine confusion, car chacun les entendait parler son propre langage.

Hors d'eux, émerveillés, ils disaient : « Tous ces gens qui parlent ne sont-ils pas des Galiléens ? Comment les entendons-nous chacun en notre propre langage,celui en lequel nous fûmes engendrés ? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de la Mésopotamie, de Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l'Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l'Egypte et de la Libye cyrénaïque, ceux de Rome en résidence ici, tous, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons parler dans nos langues les merveilles de Dieu. »

Tous furent hors d'eux et perplexes disant l'un vers l'autre :

« Que veut être ceci ? »


L’Évangile selon St Jean : 15, 26-27 ; 16,12-15

Quand viendra le Défenseur que moi je vous enverrai d'auprès du Père,

l'Esprit de la vérité qui sort d'auprès du Père, celui-là témoignera à mon sujet. Et vous aussi, vous témoignerez, parce que dès le commencement vous êtes avec moi. J'ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez le porter à présent.

Or, quand il viendra, lui, l'Esprit de la vérité, il vous fraiera un chemin vers la vérité entière, car il ne parlera pas à partir de lui-même,

mais ce qu'il entendra, il le dira,

et ce qui vient, il vous l'annoncera.

Celui-là me glorifiera, car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. Tout ce que possède le Père est à moi.

C'est pourquoi je vous ai dit : «  l'Esprit reçoit ce qui vient de moi pour vous le faire connaître. »


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A Pentecôte, nous nous souvenons du don de l'Esprit saint, don que Jésus a lié à son départ, sa mort. Nous parlons peu de l'Esprit saint ; on le prie tout au plus pour la réussite d'un examen ou pour prendre une décision difficile. C'est comme si on le prenait au mot : n'est-il pas souffle, rien que du vent ? – alors que sans souffle nous ne survivons que quelques minutes !! - Peut-être pensons-nous avoir perdu au change ? La naissance de Jésus, nous nous l'imaginons avec beaucoup de détails, presque comme si nous y avions été. Mais de la naissance de l'Esprit, qui pourtant ne cesse de se produire, comment s'en apercevoir ?

 

L'évangile de ce jour essaie de le dire. L'Esprit, qu'il appelle 'Esprit de vérité' se manifeste là où ça parle, où ça parle pour de vrai. Jésus, en quittant ses disciples, disait : 'j'ai encore beaucoup de choses à vous dire'. Oui, toutes ces choses non encore dites, un autre les dira et nous y perdrons rien, car Jésus précise 'il prendra du mien et vous l'annoncera'. - Mais qu'est-ce que cela veut dire 'parler pour de vrai' ? Souvenons-nous de ce que le même évangéliste raconte : Justement, il y avait une discussion sur le lieu où naîtrait le Messie, et cela tournait mal. Les chefs religieux demandaient alors aux gardes pourquoi ils n'avaient pas arrêté Jésus. Et ceux-ci répondirent : 'jamais un humain n'a parlé comme cet humain'. Voilà une parole qui échappe à toute main-mise ! - Dans une certaine mesure, cela nous est peut-être arrivé une fois ou l'autre : quand nous portions vraiment en nous ce qu'il y avait à dire et que cela était ajusté. Alors nous n'avions pas à élever la voix, la vérité de notre parole s'imposait d'elle-même. Elle tombait juste. –

 

Eh bien, l'Esprit parle en nous, il naît entre nous, chaque fois que nous nous laissons toucher par lui en ce qu'il y a de plus authentiquement humain en nous : 'jamais humain n'a parlé comme cet humain' - l'Esprit s'atteste quand nous sommes au plus près de ce qui fait de nous des hommes et des femmes. Jésus se disait 'fils de l'humain'. Notre ‘langue maternelle’, c’est celle que l’Esprit fait naître en nous là où nous sommes humains en vérité.

 

Ce devenir homme et femme, cette naissance de l'Esprit de vérité en nous et entre nous qui se manifeste dans nos paroles, c'est un chemin qui est toujours à reprendre. Laissons-nous y pousser par ce souffle en renonçant à savoir où il va, où cela nous mène. Qu'il nous suffise de croire qu'il vient du Père, lui qui nous désire vivants.

 

 

                    Saint Marc 3, 20-35 juin 2024

 

Deuxième Lettre de Saint Paul apôtre aux Corinthiens ( 4,13-5,1 )

Frères, l’Écriture dit : J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé. Et nous aussi, qui avons le même esprit de foi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons.

Car, nous le savons, celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera, nous aussi, avec Jésus, et il nous placera près de lui avec vous. Et tout cela, c’est pour vous, afin que la grâce, plus largement répandue dans un plus grand nombre, fasse abonder l’action de grâce pour la gloire de Dieu.

C’est pourquoi nous ne perdons pas courage, et même si en nous l’homme extérieur va vers sa ruine, l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour. Car notre détresse du moment présent est légère par rapport au poids vraiment incomparable de gloire éternelle qu’elle produit pour nous. Et notre regard ne s’attache pas à ce qui se voit, mais à ce qui ne se voit pas ; ce qui se voit est provisoire, mais ce qui ne se voit pas est éternel.

Nous le savons, en effet, même si notre corps, cette tente qui est notre demeure sur la terre, est détruit, nous avons un édifice construit par Dieu, une demeure éternelle dans les cieux qui n’est pas l’œuvre des hommes. – Parole du Seigneur.



 

Evangile selon St Marc ( 3,20-35 )


En ce temps-là, Jésus revint à la maison, où de nouveau la foule se rassembla, si bien qu’il n’était même pas possible de manger. Les gens de chez lui, l’apprenant, vinrent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. » Les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Il est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. »

Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole :

« Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir. Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison.

Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »


Alors arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »


 

 


Marc 7, 31-37 Septembre 2024

Étant ressorti des frontières de Tyr, Jésus vint par Sidon vers
la mer de Galilée, au milieu des frontières de la Décapole.

On lui amène un sourd qui a de la difficulté à parler. Les gens
le prient de poser la main sur lui.


L'ayant pris hors de la foule, à part :
                       Il mit ses doigts dans ses oreilles,
                       il cracha et toucha sa langue.
                       Il leva le regard au ciel,
                       il soupira et lui dit : « Effata , c'est à dire : Ouvre-toi  »

Et ses oreilles s'ouvrirent ; sa langue se délia et il parlait correctement.

Jésus leur recommanda de ne rien dire à personne. Plus il le donnait cet ordre, plus ceux-ci le proclamaient.
Extrêmement frappés, ils disaient :

«  Il a bien fait toutes choses :
Il fait entendre les sourds et parler les sans-parole. »

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Cet Evangile raconte donc Jésus passant d'une frontière à l'autre.
Et derrière les frontières des villes et territoires qu'il explore, apparaissent d'autres frontières, celles auxquelles les gens le confrontent, des gens venus on ne sait d'où. Mais pour l'Evangile, il suffit qu' un seul sans nom soit guéri, pour faire une ouverture aux surdités et mutismes auxquels s'expose la parole qui désire que l'humain vive. Le récit biblique en rend compte sans cesse- sans fermer cette histoire.

Condensée dans la seule parole que l'on y trouve dans la bouche de Jésus : «  Ouvre-toi ! » , cette ouverture est par excellence celle que la parole de Dieu doit opérer sans qu'elle ne démente l'élection d'Israël. Le rapport entre l'unique «  Israël » et la multitude ( des nations) est en effet le fil rouge de l'histoire de l'alliance. La dernière phrase de notre passage n'est pas seulement une conclusion de la guérison accomplie : il nous rappelle le constat du créateur au commencement : Dieu vit ce qu'il avait fait et voici :
C'était fort bon ! ( Gn 1,31)

Il lui dit : « Ouvre-toi bien » Cette parole, l'unique ( car en grec, c'est une seule) qu'il dit dans tout cet Evangile, Jésus l'adresse au sourd ,dans la profondeur explorée par ses doigts, et elle y parvient.
C'est le 7e acte, l'acte shabbatique, que Jésus pose face à cette personne...en laissant faire la parole . Le 7e acte est donc bien une parole, qui vient se poser sur une série de gestes les rendant opératoires.
Pour l'Evangile, gestes et parole vont ensemble.

Longue préparation de la naissance d'une parole ayant pouvoir à la fois d'ouvrir le verrou de l'ouïe et de couper le lien de la langue, de rétablir donc la circulation entre l'extérieur et l'intérieur et vice versa.
Il s'agit de l'ouverture de l'être humain tout entier à la faculté de communiquer .

( extraits tirés de l'atelier - Evangile du 23e B – Dorothée )
En savoir plus: https://cathoutils.be/atelier-evangile/ select. année B 23° dimanche

 

 

 

 

Marc 10, 17-27       Octobre 2024

 

En ce temps-là, Jésus se mettait en route quand un homme accourut
et, tombant à ses genoux, lui demanda :
« Bon Maître, que dois-je faire pour avoir la vie éternelle en héritage ? »
    Jésus lui dit : « Pourquoi dire que je suis bon ? Personne n’est bon, sinon Dieu seul. Tu connais les commandements :
« Ne commets pas de meurtre, ne commets pas d’adultère, ne commets pas de vol, ne porte pas de faux témoignage, ne fais de tort à personne,
honore ton père et ta mère.
 »
L’homme répondit : « Maître, tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse. » Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima.
Il lui dit : « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as
et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel.
Puis viens, suis-moi. »
Mais lui, à ces mots, devint sombre et s’en alla tout triste, car il avait de grands biens. Alors Jésus regarda autour de lui et dit à ses disciples :
« Comme il sera difficile à ceux qui possèdent des richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! » Les disciples étaient stupéfaits de ces paroles.
Jésus reprenant la parole leur dit: « Mes enfants, comme il est difficile
d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile à un chameau
de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. »
De plus en plus déconcertés, les disciples se demandaient entre eux :
« Mais alors, qui peut être sauvé ? » Jésus les regarde et dit: « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu. »
    Pierre se mit à dire à Jésus : « Voici que nous avons tout quitté pour te suivre. » Jésus déclara : « Amen, je vous le dis : nul n’aura quitté, à cause de moi et de l’Évangile, une maison, des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une terre sans qu’il reçoive, en ce temps déjà, le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres, avec des persécutions, et, dans le monde à venir, la vie éternelle.

           

Voilà l’un de nous qui déboule d’une impasse quelconque devant Jésus. Il arrête les pas de celui qui venait de se mettre en route. Leur bref dialogue conduit à une invitation de repartir – à deux !

            Quelle est donc la question de ce “quelqu’un” que Jésus se met à questionner, car cette personne semble être comblée : de possessions, de bonne conduite et elle réclame en plus un droit d’héritage suprême : la vie pour toujours, le tout de la vie. Oh ! non sans rien faire ! Justement, il veut l’obtenir moyennant prestation. Mais l'humain peut-il donner quelque chose en échange de la vie ?

            Alors Jésus le prend au mot, le premier qu’il prononce : ''bon'' ; il le conduit par là à la source d’où vient tout ce qui est bon et en premier lieu la vie, ce don premier et totalement gratuit, immérité. Et puis il se met à citer non pas ceux des dix commandements qui concernent la relation à Dieu, mais la vie, celle d’autrui. Pour Jésus, les commandements ne sont pas là pour augmenter notre perfection, mais pour servir la vie.

            C’est ainsi que, non sans adresser à notre représentant un regard plein d’amour, il le fait rejoindre le point où toute vie commence : la subsistance des pauvres. Il ne faut pas que quiconque parmi nous manque de tout. Or de pauvres, nous ne manquons pas, mais de manque !  Observons donc : Jésus ne dit pas vends d'abord, puis suis-moi : il n'est justement pas question d'un grand coup héroïque qui rendrait notre propre manque total. Il dit : vends, donne et suis-moi – trois verbes au présent. Cela veut dire inscrire en permanence une chose qui manque dans notre chemin avec Jésus. Parce que l'idole de notre perfection se marie trop facilement avec l'absence du manque dans notre vie. Jésus instaure le manque permanent comme signe de la perfection. Sa réponse pointe sur un trou : le manque, mais qui forme une ouverture, une voie de passage donnant sur la vie : le chas d’une aiguille. Et c’est pour « maintenant, en ce temps-ci » : la ‘vie à jamais’ a déjà commencé.  Car ce qui nous tient vivants, c'est la chose qui nous manque. Elle nous tient à notre place d'être humain, elle creuse notre désir que Dieu seul peut combler, lui qui nous manque.

 

 

                    

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Mod le 06/01/2025