NOEL 2023

St Marc 16, 1-8 Pâques 2024

 Saint Marc 3, 20-35 juin 2024

 Luc, 3,1-6   Avent 2024

 

 Matthieu 2,1-12  Epiphanie

St Luc 24,36-49 Avril 2024

 Marc 7, 31-37  Septembre 2024

Dieu nouveau venu Noel 2024

 

St Jean 1,35-42  Janvier 2024

Ascension 9 mai  2024

Marc 10, 17-27 Octobre 2024

  Luc, 3, 15 – 16.21-22 ( Baptême de Jésus)

 

 St Marc 1,40-45   Fevrier 2024

St Jean 17,11-21 Mai 2024

 Matthieu 5, 1-12a - Toussaint 2024

 Évangile selon saint Luc ( 5, 1-11) Février 2025

 

 St Jean 3,14-21 Mars 2024

Pentecote Mai 2024

Marc 12, 41-44 ; 13, 1-3a Novembre 2024

1er Car C - Evangile selon St Luc ( 4, 1-13 ) - mars 2025

 

 

Année 2025

 

 

Luc, 3, 15 – 16.21-22 ( Baptême de Jésus)


En ce temps-là,
le peuple venu auprès de Jean le Baptiste était en attente,
et tous se demandaient en eux-mêmes
si Jean n’était pas le Christ.
Jean s’adressa alors à tous :
« Moi, je vous baptise avec de l’eau ;
mais il vient, celui qui est plus fort que moi.
Je ne suis pas digne de dénouer la courroie de ses sandales.
Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu. »

Comme tout le peuple se faisait baptiser
et qu’après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s’ouvrit.

L’Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe,
descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel :

« Toi, tu es mon Fils bien-aimé ; en toi, je trouve ma joie. »


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Comme pour en souligner le caractère ténu, l'évangéliste nous raconte le commencement de Jésus comme serviteur de la Bonne Nouvelle avec un minimum de mots. Il nous faut donc bien dresser l'oreille pour entendre ce qui se passe. Jésus est en quelque sorte caché au milieu du peuple baptisé. Rien ne l'en distingue, et les paroles prophétiques de Jean ont l'air de concerner un autre que lui. Pourtant, une chose est dite de Jésus à l'exception de tout autre baptisé : il prie. Jésus, sorti de l'eau, trouve la parole comme le petit humain trouve la voix une fois sorti des eaux de sa mère.

Or la parole de Jésus au milieu du peuple fait une brèche ; elle ouvre à tous les humains sortis de l'eau un autre horizon, plus large, plus fondamental et plus commun. Au moment où le souffle saint qui l'anime devient visible à tous, une voix répond à la sienne qui le reconnaît fils et proclame l'aujourd'hui, la prégnante actualité de sa filiation divine. Ainsi la prière rend visible et audible toute filiation dont Dieu est l'origine. Son premier effet est de faire apparaître le lien indestructible qui nous relie à l'origine et qui fonde tous nos commencements.

L'évangéliste Luc raconte encore six autres moments de prière de Jésus qui surgissent au milieu de son enseignement et du rétablissement des malades, à l'appel des disciples, à la question sur son identité, sur le mont de la transfiguration, quand il nous apprend à prier et le dernier, le septième, au mont des Oliviers, lors de son agonie. Tous ces moments, importants et décisifs, ont en commun de rendre visible et audible du côté de l'humain le désir de Dieu de faire vivre; ils donnent à percevoir dans ce désir le coeur de la Bonne Nouvelle : notre Dieu est vraiment Père et nous sommes ses fils et ses filles dont Jésus est le premier-né.

Noël ne nous aurait rien appris s'il ne nous avait pas conduits à cette ouverture-là, à ce pouvoir qui est nôtre : provoquer une voix qui, avec Jésus, nous reconnaît nés aujourd'hui, afin de vivre

 

Évangile selon saint Luc ( 5, 1-11) Février 2025

En ce temps-là, la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
Il vit deux barques qui se trouvaient au bord du lac ; les pêcheurs en étaient descendus et lavaient leurs filets.
Jésus monta dans une des barques qui appartenait à Simon,et lui demanda de s’écarter un peu du rivage. Puis il s’assit et, de la barque, il enseignait les foules. Quand il eut fini de parler, il dit à Simon : « Avance au large, et jetez vos filets pour la pêche. »
Simon lui répondit :
« Maître, nous avons peiné toute la nuit sans rien prendre ; mais sur ta parole, je vais jeter les filets. »
Et l’ayant fait, ils capturèrent une telle quantité de poissons que leurs filets allaient se déchirer. Ils firent signe à leurs compagnons de l’autre barque de venir les aider. Ceux-ci vinrent, et ils remplirent les deux barques, à tel point qu’elles enfonçaient. A cette vue, Simon-Pierre tomba aux genoux de Jésus, en disant : « Éloigne-toi de moi, Seigneur, car je suis un homme pécheur. »  
En effet, un grand effroi l’avait saisi,
lui et tous ceux qui étaient avec lui,
devant la quantité de poissons qu’ils avaient pêchés 
et de même Jacques et Jean, fils de Zébédée, les associés de Simon.
Jésus dit à Simon :
« Sois sans crainte,
désormais ce sont des hommes que tu prendras. »
Alors ils ramenèrent les barques au rivage
et, laissant tout, ils le suivirent.

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En nous proposant ce récit, l’évangile ne nous invite pas d’aller à la pêche miraculeuse, mais plutôt « d’avancer vers la profondeur » de la Parole de Dieu. Car il espère que, comme la foule, nous soyons pressés de
l’entendre ! Que veut donc nous dire cette histoire de barques, de filets et de pêcheurs ? Allons voir de plus près.

Jésus commence par faire une chose bien curieuse : pour faire entendre sa parole, il s’éloigne de la terre en empruntant la barque de Pierre…
Au bord d’un grand lac aussi agité que celui de Gennésareth, cela ne pourrait pas améliorer l’audition physique ! Il s’agit d’une condition d’entendre en soi sa parole qui n’est ni confidentielle, ni bruyante. Il la met à bonne distance, au devant de nous ; il lui donne l’espace où résonner, un chemin à se frayer … Et nous aurons remarqué ceci : ce que l’évangile met en scène, ce sont les conditions d’écoute toujours valables – pour nous, aujourd’hui.

Cela ne suffit pas. Jésus fait avancer encore, dans la plus grande profondeur du quotidien qu'est la pêche pour ces pêcheurs. Simon exprime que c'est un lieu de peine, de nuit, d'absence de résultat souvent. La parole évangélique invite à la fois à une prise de distance et à une exploration plus avancée, à un essai que l'on pourrait croire vain, voire insensé. Le ‘miracle’, c'est le risque pris à écouter la parole d'un autre, en plein quotidien. La profondeur, ici, devient celle que révèle cette écoute de la parole de l'autre. C'est alors qu'apparaît aussi sa fécondité La prise est immense et sa dimension convoque les autres : elle crée de surcroît une communauté de travail.

Enfin, une troisième distance. Cette fois, c'est Simon qui la veut, car au creux de cette expérience, l’effroi l’a saisi : en allant jusqu’au bout de son objection, il a découvert Celui qui l’attendait là. Et c'est là que Jésus lui répond : “ne crains pas”. La parole de Jésus met le doigt sur ce qui est notre faille la plus profonde : la peur. Seule sa parole peut éclairer cette profondeur-là et nous inviter à prendre à bras le corps les humains que nous sommes, avec notre peur. À nous prendre en charge, vivants, les uns les autres, au jour le jour, et ce, comme dit l'évangile, sur cette terre et non ailleurs. – C’est ainsi que l’écoute de la Parole peut faire de nous des disciples, à la suite de Jésus.

 

 

                                    

 

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                  Mod le 04/03/2025