Évangile selon saint Luc ( 5, 1-11) Février 2025
En ce temps-là,
la foule se pressait autour de Jésus pour écouter la parole de
Dieu, tandis qu’il se tenait au bord du lac de Génésareth.
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En
nous proposant ce récit, l’évangile ne nous invite pas d’aller
à la pêche miraculeuse, mais plutôt « d’avancer
vers la profondeur »
de la Parole de Dieu. Car il espère que, comme la foule, nous soyons
pressés de Jésus
commence par faire une chose bien curieuse : pour faire entendre
sa parole, il s’éloigne
de la terre en empruntant la barque de Pierre… Cela ne suffit pas. Jésus fait avancer encore, dans la plus grande profondeur du quotidien qu'est la pêche pour ces pêcheurs. Simon exprime que c'est un lieu de peine, de nuit, d'absence de résultat souvent. La parole évangélique invite à la fois à une prise de distance et à une exploration plus avancée, à un essai que l'on pourrait croire vain, voire insensé. Le ‘miracle’, c'est le risque pris à écouter la parole d'un autre, en plein quotidien. La profondeur, ici, devient celle que révèle cette écoute de la parole de l'autre. C'est alors qu'apparaît aussi sa fécondité La prise est immense et sa dimension convoque les autres : elle crée de surcroît une communauté de travail. Enfin,
une troisième distance.
Cette fois, c'est Simon qui la veut, car au creux de cette
expérience, l’effroi l’a saisi : en allant jusqu’au bout
de son objection, il a découvert Celui qui l’attendait là. Et
c'est là que Jésus lui répond : “ne crains pas”. La parole de
Jésus met le doigt sur ce qui est notre faille la plus profonde : la
peur. Seule sa parole peut éclairer cette profondeur-là et nous
inviter à prendre à bras le corps les humains que nous sommes, avec
notre peur. À nous prendre en charge, vivants, les uns les autres,
au jour le jour, et ce, comme dit l'évangile, sur cette terre et non
ailleurs. – C’est ainsi que l’écoute de la Parole peut faire
de nous des disciples, à la suite de Jésus. |
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Eglise du Divin Sauveur |
Chapelle
du Divin Sauveur |
Mod . le 02/02/2025